Quiconque l’a rencontré a vu en lui un homme extrêmement bien informé, dont le discours captivant attire les esprits et les âmes, et qui s’est dévoué à la croyance en l’unité de l’humanité…

Juste de l’autre côté des fortifications de Paris, au Pré‑Saint‑Gervais, Victor et Fanny Ponsonaille accueillaient dans une roulotte les orphelins et les pauvres.

Inspirés par ‘Abdu’l‑Bahá dans leur ardent désir de servir leur prochain, Victor et Fanny Ponsonaille économisaient leur repas de midi pour offrir à manger aux plus pauvres qu’eux. Chaque dimanche, avec abnégation, patience et amour désintéressé, ils prenaient soin des jeunes générations et leur enseignaient la fraternité.

‘Abdu’l‑Bahá rendit visite à Victor et Fanny Ponsonaille
le 15 octobre 1911 et leur dit :

Éduquez, éduquez les enfants au mieux de leurs capacités. Faites sans cesse des efforts pour leur donner une meilleure chance que vous. Je suis heureux d’être ici avec vous aujourd’hui. Vous êtes tous mes enfants et je vous aime beaucoup. Je prierai pour que ces enfants grandissent éclairés par l’éducation et des conseils spirituels ; qu’ils vous récompensent et vous montrent à quel point ils apprécient vos efforts en en éclairant d’autres. […] Vous faites ici un noble travail. Puissiez-vous être de plus en plus forts.

Howard Colby Ives, pasteur de l’Eglise unitarienne, rencontra ‘Abdu’l‑Bahá en 1912.

La vie de Howard Colby Ives fut bouleversée à jamais après sa rencontre avec ‘Abdu’l‑Bahá. Son être intérieur fut transformé et les portes vers la liberté spirituelle lui furent ouvertes.

Nos yeux se rencontrèrent au moment où mon regard fasciné se posait sur lui. Il sourit et, d’un geste qu’on peut qualifier de « royal », me fit signe d’approcher. […] Malgré la distance qui nous séparait et bien que mon cœur fût encore insensible, un tel flot d’amour et de compréhension m’enveloppa que je frissonnais, comme si la brise d’une aube divine eût effleuré mon front.

Thomas Breakwell, avait entendu parler de la foi baháʼíe pour la première fois à Paris, en 1901.

Thomas Breakwell se confia à ʻAbduʼl‑Bahá, il exprima le regret que ses manufactures de coton, dans le sud des Etats-Unis bénéficiaient du labeur des enfants. ʻAbduʼl‑Bahá le regarda alors avec gravité et en silence, puis il dit :

Télégraphie ta démission

Thomas démissionna immédiatement. Il revint à Paris, coupant tous les ponts avec son passé. Habitué jusque-là à vivre aisément, il changea totalement son mode de vie. Il n'avait qu'un seul souci, servir passionnément l'humanité jusqu'à son dernier souffle.

Le principe de l’unité de l’humanité avait imprégné son âme comme une essence, l’influençant dans toutes ses relations sociales, le dotant d’une perspicacité et d’une pénétration des besoins humains, d’une sympathie intense et d’un amour sincère, qui faisaient de lui un espoir et un refuge pour tous.
Deux nouveaux essais en l’honneur de la vie de ‘Abdu’l‑Bahá mettent l’accent sur la paix et l’enseignement supérieur
Le philosophe français
Henri Bergson ( 1859-1941 )
rendit visite à ‘Abdu’l-Bahá à Paris en 1913